Nous sommes les parents de 2 petites jumelles Nées le 16 octobre 2002. Emma et Julie. La grossesse.
Tout a commencé, le 14 juin 2002, j’étais alors enceinte de 5 mois quand le verdict est tombé, on venait de m’annoncer que une des jumelles avait une malformation cardiaque grave, et tout s’est enchaîné… une amniocentèse est programmée pour vérifier s’il ne s’agit pas d’une maladie génétique, ou trisomie 21 ou 22… le résultat est négatif… C’est alors, qu’à la seconde échographie, une malformation cardiaque est décelée sur le deuxième fœtus, les chances de survie étaient très minces, ils me conseillaient de me préparer …au pire…car le cardio-pédiatre était très sceptique… Les médecins ne m’ont pas dit ce qu’elles avaient exactement. En effet, pour des parents non avertis les informations communiquées étaient très compliquées. Il ne nous restait plus qu’à nous relever… nous étions très malheureux, mais jamais ne nous sommes laissés abattre.
Un mois après, nous avons pris contact avec un cardio-pédiatre strasbourgeois, qui nous a expliqué ce qui se passait…
Nous sommes donc entrés en contact avec le service de cardiologie infantile de notre région, qui nous a mis en relation avec le chirurgien qui s’occupe de nos filles… Monsieur le professeur MACE. Là nous avions eu très peur, car le diagnostic pour Julie était encore mauvais, et le chirurgien n’avait encore jamais vu un cas comme celui-ci… Il fallait vite se ressaisir pour affronter ce qui allait suivre, mais aussi pour les petites car pour moi, si je plongeais, les filles n’auraient pas la force de se battre. Pas de surmenage, beaucoup de repos, dans 90% des cas la gémellité est associé à la prématurité, or dans ce cas précis, il ne fallait surtout pas que les filles arrivent trop vite.
Mon état d’esprit ? Je me disais que de toute façon rien ne pouvait leur arriver. J’aurai pu faire une fausse couche ! Ce n’est pas arrivé. La prématurité ! Elles sont nées à 38 semaines, parce qu’on a été les chercher. ( La veille, ils ont tenté de déclencher l’accouchement, tentative échouée à 2 reprises !!!). Chaque jour qui passait était une victoire, alors pourquoi aurai-t-il fallu qu’il nous arrive un malheur ? Notre entourage était très inquiet de nous voir aussi digne, nous remontions le moral des troupes.
Les médecins de la maternité aussi étaient surpris de notre attitude, et une psychologue, très gentille, venait me voir tous les jours pour que l’on en discute. Je dois vous avouer, j’étais très fatiguée plus moralement que physiquement. A la fin je voulais que les petites viennent au monde car j’étais à bout. La psychologue a appuyé ma demande et le gynécologue s’est occupé du reste…
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